
Le linéaire A (1750-1450 avant JC)
Environ 1500 tablettes d'argile gravées, datant des troisième et deuxième millénaire avant JC et retrouvés en Crète au début du XX° siècle, laissent apparaître une écriture inconnue mélangeant signes syllabiques et idéogrammes. Au total plus de 200 signes qui auraient pu être utilisés pendant la période minoenne. Malheureusement, la compréhension d'une écriture dérivée également utilisée en Crète, le linéaire B, n'a pas permis de résoudre l'énigme. En France, un épigraphe amateur, Hubert La Marle, poursuit un travail patient, grâce aux outils classiques de la cryptanalyse comme l'étude des fréquences de répétition des symboles. Mais les échantillons disponibles, rares et fragmentaires, compliquent la recherche. Les historiens espèrent que le décodage de cette écriture, dont on ne sait pas avec certitude quelle langue elle note, apportera des enseignements sur cette civilisation encore méconnue.
Le manuscrit Voynich (XV° siècle)

Les chiffreurs sont parfois des artistes. Alors que la plupart utilisent lettres et chiffres pour masquer leur message, les auteurs inconnus du manuscrit dit Voynich (du nom du propriétaire l'ayant acquis en 1912), écrit sur vélin entre la fin du XV° et le début du XVI° siècle, ont agrémenté les quelque 160 pages de leur ouvrage d'une centaine de fleurs, de feuilles et de symboles. Mais le texte, qui comprend plus de 17 000 glyphes, reste totalement mystérieux. Même les cryptanalistes de l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine s'y sont intéressés dans les années 1950, sans résultat. En 2004, le linguiste écossais Gordon Rugg a proposé une méthode simple pour générer un texte visuellement similaire en utilisant une sorte de grille pour substituer des lettres à des symboles, sans parvenir à en décoder le sens. Une version contestée par un scientifique autrichien, Andreas Schinner, pour qui certaines portions semblent aléatoires. Il se pourrait cependant que le manuscrit, aujourd'hui conservé à l'université Yale (Etats-Unis), soit un canular et que le texte n'ait aucun sens caché. Le manuscrit est à feuilleter ici.
Le trésor de Thomas Beale
Quoi de plus stimulant pour décoder un message que de savoir que la solution permettre de découvrir un trésor de plusieurs tonnes d'or ? Avis aux amateurs, l'énigme résiste depuis 1885, selon le Britannique Simon Snigh, qui l'a notamment décrite en 1999 dans son Histoire des codes secrets. Elle prend la forme de trois documents chiffrés. Ils auraient été écrits vers 1820 par un chercheur d'or américain, Thomas Beale, qui y indiquerait l'endroit où son pactole est enterré au Nouveau-Mexique. Le protocole est connu, au moins pour le premier document : ce sont des textes existants qui servent de clé pour coder les messages. Le premier document a été décrypté en 1885 par un anonyme, qui a utilisé pour ce faire la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis. Mais les deux autres résistent toujours, malgré des milliers de tentatives avec d'autres textes possibles. La chasse au trésor reste ouvert.... A moins qu'il ne s'agisse d'une supercherie.
Source : Sciences et Avenir
Ce n'est pas du rêve ça ? Déchiffrer les trois plus grande énigmes au monde.
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