« L'art est destiné à tous », affirmait Keith Haring pour expliquer la signification des silhouettes simples, stylisées et colorées qui étaient sa marque de fabrique et qu'il dissémina, au cours de sa fulgurante carrière, des couloirs du métro new-yorkais au Mur de Berlin en passant par les plus prestigieuses galeries. Artiste majeur du XXe siècle inspiré par le pop art, la BD et l'art graffiti, Haring a révolutionné le monde de l'art entre 1980 et 1990 en le démocratisant. Cela explique certainement sa popularité aujourd'hui encore, 18 ans après sa mort du sida.

Le fait est que l’idée tout autant que sa manière de l’exprimer forment un tout particulièrement cohérent. Il cherche à rendre compte de réalités simples, souvent paradoxales, tout en laissant au spectateur une grande latitude d’interprétation. Il parle de sujets qui le touchent personnellement, mais à demi-mots, au moyen de symboles qui sont devenus célèbres. Parmi eux, le shining baby (bébé rayonnant), ou son chien au museau carré, qui ont été les ambassadeurs de son oeuvre. Tant et si bien, d’ailleurs, qu’il n’est pas rare de rencontrer des gens qui connaissent ses dessins sans pouvoir leur associer le nom de leur charismatique auteur.


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire